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Amélioration rapide de la 63000 Piko

Ayant fait l'acquisition à bas prix d'une 63000 Piko, en version d'origine 040 DE, j'ai décidé d'en faire une excellente affaire en corrigeant simplement ses plus gros défauts. Ce modèle se voulant basique, je n'ai pas souhaité investir dans de belles pièces de superdétaillage. Cet article se destine donc à la plupart des modélistes, avec dextérité et outillage courants.

L'amélioration des phares consiste à supprimer leur aspect "pièce de Lego". En effet, l'évocation (le mot est encore gentil) d'un phare avec son cerclage est le plus gros raté esthétique de la machine. L'attelage, quant à lui, réclame d'être fortement réduit en longueur. Enfin, j'ai voulu installer les plaques SNCF photogravées, fournies avec la machine. Encore une fois, une petite modification s'est montrée nécessaire.

 

Le boitier d'attelage NEM

Je fais partie de ceux qui conservent l'attelage à boucle entre mes motrices et le premier véhicule de chaque rame. Dans ce cas, la distance entre tampons avec une machine Piko prend des proportions d'un autre âge. Le démontage du boitier d'attelage normalisé est une bonne surprise. Attention à ne pas perdre la minuscule corde à piano faisant office de ressort de rappel. La photo 3 montre ce boitier d'attelage en plastique, ainsi que celui qui le remplacera et ses pièces constitutives. Il était facile à la marque Piko de le concevoir plus court. Il suffisait pour cela de rapprocher son pivot au dessus du boitier NEM. C'est ce que j'ai fait avec des pièces de laiton. Une tête d'attelage normalisée possède une fourche à ergot de 1,8 mm d'épaisseur et 4 mm de largeur.

Pour fabriquer un nouveau boitier d'attelage normalisé, je n'ai pas trouvé de tube rectangulaire dont les dimensions intérieures correspondent à ces cotes. J'ai opté pour un tube carré de 4mm de côté, dont on coupe un morceau de 7mm, soit la longueur d'un boitier NEM. Un profilé laiton de 1,5 x 3 mm vient combler le volume en trop dans ce tube carré. Là encore, on en coupe 7 mm. Un morceau de tube rond de laiton, soudé sur cet assemblage, formera un pivot. La pièce doit mesurer 4mm de longueur, pour un diamètre de 3mm. L'assemblage n'appelle pas plus d'explications. Le résultat est simple et la photo 3 assez parlante. Une fois ces trois pièces assemblées par soudure, le tube pivot est percé à sa base pour installer le ressort de rappel. Le nouveau boitier peut être remonté sur son bogie.

Les phares

La première étape consiste à décoller du châssis toute la traverse de tamponnement, de chaque côté de la machine. Ses tampons et la rambarde sont déclipsés. L'excédent de longueur du phare est coupé, pour la plus grosse partie, à la scie circulaire miniature montée sur mini-perceuse (photo 4). Mais attention, le moindre dérapage est irrattrapable. J'ai donc laissé un peu de marge et j'ai fini à l'X acto.

Une fois le tube du phare coupé à raz de la traverse, la surface plane est creusée avec un foret pour évoquer le "bol" réflecteur d'un phare réel sans cerclage à pinces (photo 5).

La photo 6 montre le gain de longueur vis à vis du conduit de lumière pas encore coupé. Le bol réflecteur est peint en gris métallisé Hb191 (photo7).

Le conduit de lumière est coupé à la pince coupante, là encore avec un peu de marge. Puisqu'il se casse plus qu'il ne se coupe, il faut lui redonner une surface plane et à peu près polie à son extrémité. J'ai utilisé un outil à polir en feutre pour mini-perceuse. En revanche, il ne doit pas tourner trop vite, sous peine de voir le plastique fondre. Je l'ai donc utilisé sur un perceuse à colonne, bien moins rapide. Avant de remonter les traverses, ceux qui le souhaiteraient quand même peuvent installer crochets d'attelage factices et demi-accouplements de freins, et même changer les tampons. Rien ne vous interdit ces modifications classiques, même si ce n'est pas l'objet de cet article. Sinon, vous pouvez remonter les rambardes sur les traverses, puis coller l'ensemble sur le châssis.

Les macarons SNCF

Pour terminer, j'ai installé les macarons SNCF en photogravure, fournis avec la machine dans sa version époque III. Le macaron tampographié sur la caisse est sous-dimensionné. Côté petit capot, aucun problème particulier pour l'installation, si ce n'est la minutie dont il faut faire preuve pour le coller à sa bonne place. En présentant le macaron sur le grand capot, une mauvaise surprise se présente. Le macaron dépasse en hauteur le capot et ne suit pas le contour du relief moulé en U, qui doit le soutenir. Mais les macarons photogravés fournis par Piko, comparés à leurs équivalents chez des artisans, sont de taille conforme. C'est donc le relief gravé sur le capot de la machine qui est inexact et doit être arasé (photo 8).

La modification est donc un compromis avec la réalité. Car en supprimant le U supérieur, pourtant bien présent sur la machine réelle, le macaron peut se loger esthétiquement dans le U inférieur de la machine en HO. Pour araser la partie désignée sans déborder, j'ai utilisé un ciseau miniature, façon ciseau à bois, confectionné à la meule dans un clou de 2mm d'épaisseur. Cet outil vous resservira souvent.

Après ces modifications sans grosse difficulté, je possède une machine que je n'hésiterai plus à poser sur les beaux réseaux de mon club, malgré son très bas coût.

José DUNOGEANT


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