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Grue à charbon sur la base d'une grue de secours WALTHERS

Le problème qui se pose à une grande majorité d'entre nous possédant un dépôt de locomotives à vapeur, est de trouver une grue, si possible sur rail, susceptible de figurer en bonne place dans un parc à combustible. Il existe, bien sûr, l'excellent modèle de l'artisan LMJ représentant la grue Bondy en kit laiton. Seulement, pour acquérir cette merveille, il nous faudra tout de même débourser la coquette somme de cent cinquante euros environ pour la version en kit, et le double en version prête à rouler.

Il y a, cependant, une autre alternative à ce modèle. En feuilletant dans le catalogue Walthers on trouve de très bonnes bases susceptibles d'intéresser l'amateur français. Parmi ces modèles la référence 932-5610 correspond à une grue de secours. Ce type de grue est en outre disponible chez TRANS EUROP à Paris pour la modique somme d'environ quinze euros. A l'ouverture de la boîte, on se retrouve devant deux sachets contenant diverses pièces en plastique à assembler (très peu) et un châssis en métal blanc moulé. La gravure de l'ensemble est assez correcte et le tout s'assemble sans difficultés. On peut monter l'ensemble comme indiqué sur la notice. Néanmoins, j'ai souhaité apporter quelques modifications afin de parfaire la maquette par adjonction de certains détails.

Matériel nécessaire
  • la grue Walthers réf. 932-5610
  • un godet (récupération ou construction intégrale)
  • du fil Maillechort ou laiton de 4/10 e
  • une échelle en laiton (l'Obsidienne, Haxo…)
  • du tube laiton de diamètre 3mm
  • du profilé Evergreen de dimensions : 1,5 x 3,2 mm
  • une feuille de roirod d'épaisseur 0,25 mm
  • un kit tampons en résine de chez l'Obsidienne (ou autres)
  • deux demi-accouplements (Roco)
  • deux attelages à choquelles (Weinert, Haxo, Huet...)
  • de la peintures Interfer gris ardoise 807, vert foncé 306
  • de la peinture Humbrol noir mat 33, rouge vermillon 60
  • de l'apprêt et du diluant Interfer
  • du mastic (Tamiya par exemple)

PHASE I :

La première opération va consister à scier les deux extrémités du châssis au ras des rivets à l'aide d'une petite scie Roco et d'une boîte à onglets. Après ébarbage, découpez deux longueurs de profilé Evergreen de 1,5 x 3,2 que vous collez en place à la cyano. Ma grue n'étant pas prévue pour être remorquée, j'ai également limé les supports de boîtier d'attelages moulés avec le châssis afin qu'ils ne dépassent pas des traverses de chocs. Ceci étant fait, découpez deux morceaux d'échelle de 9mm de longueur que vous collez sur les longerons au niveau des ouvertures de cabines après perçage à 5/10e (utilisez une mini perceuse).

Une fois ces travaux effectués, vous pouvez mettre le châssis de côté et passer à la cabine. Les travaux sur celle-ci sont également très simples. Il convient d'éliminer les marquages d'origine qui gêneraient la mise en peinture. Pour cela utilisez le diluant Interfer que vous appliquez sur les marquages à l'aide d'un coton tige jusqu'à élimination de ces derniers. Il faut ensuite boucher les deux interstices sur les flancs de la cabine prévus pour fixer cette dernière sur le mécanisme. Ils sont colmater à l'aide de mastic. Vous pouvez également réduire la fente en collant un morceau de profilé de taille identique que vous fignolez au mastic et enfin au papier de verre grain 600. La cheminée d'échappement du moteur à vapeur est reproduite par un morceau de tube de laiton (du tube plastique Evergreen conviendrait aussi) de 8 mm de long collé à la cyano à 7mm de l'arrière de la cabine.

Positionnons maintenant les mains montoires. Arasez celles d'origine (venues de moulage) à l'aide d'un x-acto bien affûté. Elles sont remplacées par quatre poignées en fil de maillechort de 4/10e et de 7 mm de long. Assemblez ensuite le mécanisme de la grue comme indiqué sur la notice en prenant soin de ne pas installer le câble (il le sera après peinture). Arasez les deux tenons servant à maintenir la cabine.

 

PHASE II :

Passons à la peinture des différents éléments. Après un nettoyage minutieux à l'eau savonneuse et un bon rinçage, apprêtez les diverses pièces métalliques rapportées (cheminée, rambardes, échelles…). Pour cela, vous pouvez utiliser l'apprêt Interfer appliqué au pinceau après forte dilution (faites attention lors de l'application car il sèche très vite). Passez ensuite à la peinture. La teinte est question de goût. Pour ma part j'ai choisi de peindre la cabine en vert foncé 306 puis le châssis et les bogies en gris ardoise 807 Interfer. Le mécanisme et la flèche ont été peints en noir mat 33 Humbrol, le tout appliqué à l'aérographe. Les faces externes des traverses de choc sont peintes en rouges vermillon 60 Humbrol.

PHASE III :

Châssis : Une fois la peinture sèche, il ne vous reste plus qu'à détailler les traverses de chocs par adjonction des tampons que vous collez en place (colle néoprène) après ébarbage et peinture (n'oubliez pas l'apprêt). Ajoutez les mains d'atteleurs que vous formez dans du fil de 4 /10e, les attelages à choquelles et les demi-accouplements. Cabine : Découpez quatre morceaux de roirod de 0,25 mm d'épaisseur que vous collez à l'emplacement des fenêtres à l'aide de colle Microscale par exemple. Mécanisme : Positionnez le câble sur les poulies comme indiqué par la notice en le fixant par une micro-goutte de cyano afin de l'immobiliser en position tendue. Fixez le godet (le mien provient d'un kit Kibri).

Voilà, il ne vous reste plus qu'à remonter le tout, à appliquer une patine plus ou moins marquée selon vos goûts et à installer votre modèle dans son parc à combustible. Avouez qu'elle a de la gueule, non ? Bon bricolage et à bientôt.

Philippe Vannier.

PS : Au moment de la rédaction de cet article ma grue n'avait pas encore reçue de marquages.


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